1 Yquem, 2 Tokay
S'il fallait être très réducteur, ainsi pourrait se résumer notre dégustation de prestige annuelle.
Mais comme réducteur nous ne sommes pas, c'est dans le détail que nous allons vous conter cette dernière dégustation de l'année.
Si nous avons eu l'occasion d'explorer les vins doux naturel au cours de cette année, c'est ici les vins naturellement doux qui sont à l'honneur ; ces vins dont la fermentation s'arrête de par le niveau de sucre produit ! Il est donc vivement conseiller de boire un bon verre d'eau entre chaque vin, manière de nettoyer un peu les papilles encrassées :-)
Concentration maximum...
Le premier vin Autrichien, Auslese, d'Alois Kracher, 2007 présente une robe brillante d'un jaune doré léger. Un nez marqué par les écorces d'agrumes et des notes florales. L'alcool est très discret. La bouche est également marquée par les agrumes et si l'attaque est vive, elle s'estompe rapidement. Le foie gras, directement venu d'une ferme lauragaise, a donné toutes ces lettres de noblesse à ce vin...pour 10€, peut ton demander plus ?
Le Klein Constancia, vin de Constance 2004, d'Afrique du Sud, ouvre le bal des grands vins. Marqué par des notes cireuses au premier nez, les arômes types terpènes (géranium, citronnelle...) prennent le dessus. Ces composés aromatiques sont typiques de ce muscat à petit grain. En bouche, l'attaque est vive. Le vin est ample et tapisse les papilles. Une belle longueur. Un vin qui se suffit par lui même, qu'on peut siroter à l'apéritif. 55€.
Notre vin mythique, Yquem 1995, a trouvé naturellement sa place en troisième position de notre dégustation. Une robe d'un or profond, annonce la couleur. Une intensité aromatique incroyable, sur des notes de caramel, de crème brulée, d'agrumes. La bouche révèle des notes maltées, tourbées avec une subtile pointe de marmelade d'orange en finale. Ample, tapissant, glycériné et d'une longueur inouie. Facile pourrait-on dire, mais à l'unanimité ce fut superbe! On attendait un champion, on a eu zizou...Le roquefort a sublimé le vin...il parait que compléter d'une branche de céleris, c'est le summum ! - 220 € -
On attendait beaucoup du Vouvray Moelleux réserve 1989 du Clos Naudin, honnêtement, nous avons été un peu déçu. Si la robe est magnifique, d'un doré profond aux reflets cuivrés, les notes de truffes, de champignons, d'ananas sur muris ont déplu a certain. Il faut dire que le même vin, millésime 1990 nous avez ravi lors d'une dégustation précédente... Tendu en bouche, avec des notes de réductions marquées, on attendait mieux..surtout à 55€ la bouteille
Le deuxième grand vin de la soirée vient d'Hongrie, Le Tokay, 6 puttonyos, 2003, du domaine Szepsy. Plébiscité par une très grand majorité des dégustateurs, ce vin, 9,7° au compteur se rapproche du sirop de poire, de mangue. Très marqué par la pomme et le coing également. En bouche, on retrouve le coing et le coté "pâte beurrée". D'une très grande longueur, il a parfaitement accompagné la tarte au tatin. 75€.
Pour finir, nous avons, comme prévu, rencontré un ovni. Le K Noble Man, 2004, du domaine Sine Qua Non au USA avec ses 300g de sucre...fruit d'un Chardonnay botrytisé...est un vin atypique, et sans comparaison possible avec un vin connu. Une robe cuivrée ; un nez sur la marmelade d'orange, le safran, la bergamote. En bouche, pas de doute...y a du sucre ! Epais, envahissant, on peut pas vraiment parler de finesse...à 65€ ça fait un peu cher l'originalité...mais bon c'est aussi une des raisons de notre club non ?!
C'est donc sur ces notes pleines de douceur que nous allons clôturer nos dégustations 2009.
On espère vous retrouver tous en plein forme, des janvier 2010 lors de notre Assemblée Générale... on aura l'occasion d'en reparler!
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