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Les raisins de la raison
7 mars 2010

Compte rendu Vins du Chili

Et voici, avec quelques jours de retard, le compte rendu de notre dégustation consacrée aux vins chiliens. Quelques commentaires généraux pour commencer et situer le vignoble chilien. Celui-ci s’oElqui_vallerganise en différentes vallées dont les climats sont relativement proches de nos climats européens avec cependant des amplitudes thermiques (jour/nuit) beaucoup plus marquées, c280px_Carmenere_grapes_closee dernier détail ayant une importance notable puisqu’il favorise la production des tanins. L’autre particularité du vignoble chilien est que les vignes proviennent en grande partie de France (Bordeaux) et que ce sont des vignes non greffées, ce qui est extrêmement rare depuis l’attaque du Phyloxera ayant décimé le vignoble européen. Cette particularité peut s’expliquer par l’isolement du Chili, les méthodes de production (l’inondation des vignes après les vendanges qui favorise la destruction de certains parasites) ou la présence de cuivre en quantité dans les sols (la bouillie bordelaise est composée de sulfate de cuivre…). On trouve donc au Chili, tous les cépages hexagonaux (Chardonnay, Merlot, Pinot, Cabernet, Syrah…) mais aussi un cépage local, le Carménère, connu pour faire des vins « solides »…

On commence la soirée avec deux vins blancs. Le premier (Casillero del Diablo Reserva 2007 du domaine Concha Y Toro, ~8€) est un pur Chardonnay. Le nez est assez complexe (fleurs blanches, 140px_Runny_hunnymiel, pomme, craie) mais il reste assez discret. En bouche, l’attaque est chaleureuse et l’alcool amène même une sensation de sucrosité. Une fois passée cette première impression, on retrouve les arômes du nez et une acidité plus importante. La finale est cependant relativement courte. A 8€, c’est une entrée en matière intéressante mais on ira pas jusqu’à prétendre que ce soi180px_Ovaltine_qu_C3_A9bec_2007t le meilleur rapport qualité/prix du monde !… Le second vin blanc (Grand Reserva 2000 du domaine Ribera, ~20€) est également un pur Chardonnay (bio). La teinte de ce vin, dorée, tranche d’emblée avec celle du précédent et le nez se rapproche presque de celui d’un vin liquoreux ou d’un fino. On y trouve des notes de Chamonix, d’Ovomaltine, de coing, de pain d’épices, de nèfle mais aussi des notes d’évolution marquées. Ce côté oxydatif se retrouve en bouche avec un boisé très présent. La bouche manque cruellement de relief et s’avère décevante. La date de péremption, indiquée sur la bouteille, étant dépassée, les chiliens ne s’en étonneront peut-être pas ! …

On passe ensuite aux vins rouges avec pour commencer un Pinot noir 2007 du domaine Loma Larga (~20€). Le nez est volatile avec une odeur de cassis très présente à la limite du naturel. On trouve également des arômes de Kirch et des notes végétales (groseille à maquereaux, ronce). La bouche estimages souple, d’une belle acidité mais le côté vert revient en fin de bouche de façon assez désagréable. On peut y voir un manque de maturité du raisin… On enchaîne avec le Wine maker’s Reservas 2005 du domaine Carmen (~20€). Ce vin est un assemblage à majorité Cabernet Sauvignon (54%) et Carménère (21%) complémenté de Syrah, Merlot et Petite Syrah. Au nez, on retrouve également des notes de cassis très présentes (un Dijonnais se serait-il égaré au Chili ?) et le côté végétal caractéristique du Cabernet. La bouche est fruitée (mais pas très musclée…) et elle manque de finesse (ce qui finira par achever la santé gastrique d’un des membres ém180px_Bar_of_Guittard_chocolateinents de notre bureau !…). On revient ensuite au Domaine Concha Y Toro avec un Merlot 2006 (~20€). Le nez est très fin avec, en plus des notes de fruits rouges et noirs, des arômes de chocolat, de fumé et un beau boisé apporté par un élevage bien maîtrisé (à noter que le domaine utilise du chêne français…). La bouche est pleine, présente et la finale est d’une belle longueur. Avec un prix proche de celui des deux vins précédents, ce vin est bien plus intéressant. On termine avec la Porfia Grand Reserva 2005 du domaine Botalcura (~26€). Le Carménère est ici majoritaire (85%) avec un peu de Carignan (15%) pour adoucir le cépage local !… Le vin est effectivement puissant avec un nez expressif et une bouche bien équilibrée. C’est de loin le vin le plus intéressant de la soirée et le descriptif sommaire ce breuvage n’est pas dû à la déception mais seulement à la perte de mes notes (promis je serai plus attentif la prochaine fois !…).

Pour conclure, on remerciera Jean-Luc qui a donné de sa personne pour organiser cette dégustation fort intéressante. Elle nous a fait découvrir de belles bouteilles (notamment les 2 derniers rouges) et des bouteilles plus « formatées » pour un marché international sur lequel nos vins français n’ont pas à rougir au moins pour ce qui est de la qualité !…

Cette dégustation était accompagnée de charcuteries espagnoles et de chez El Canaille, 39 place des Carmes à Toulouse.

A bientôt pour une nouvelle dégustation consacrée aux vins de femmes…

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