Krug et les autres...

Notre dégustation de champagne de prestige s'est déroulée dans la convivialité habituelle de notre section. La dernière du genre remonte à 6 ans environ, il était donc grand temps de refaire le point dans ce monde effervescent.
Je vous reproduis ci après un compte rendu fidèle de ce qui s'est dit, mon rhume m'ayant ôté toute perception olfactive... à mon grand désarroi!

Tout à donc commencé par les 100 % pinot noir, accompagnés de cous farcis au foie gras et de fromages sélectionnés chez Xavier
Drappier - Brut Nature - Zéro dosage, sans liqueur de transport, bref du champagne à l'état pur. De jolies bulles fines à la base grandissant en montant dans le verre. Le nez est peu expressif alors que l'attaque en bouche est ronde et ample. La finale est un peu dure avec des notes d'agrumes un peu amères. On trouve ce champagne à Toulouse "au temps des vendanges"

Vouette et Sorbée - Cuvée Fidèle - dégorgée le 6 Novembre 2007 (indication fondamentale, car, comme l'explique notre oenologue, un champagne est fait pour être bu au moment ou il est mis sur le marché, et n'a pas vocation a être gardé en cave, ou du moins au risque de ne pas retrouver ce pourquoi il a été crée...). Les bulles sont moyennes/fines, avec un ascension rapide, noyées dans une robe d'un jaune soutenu. Le nez est beurré, laissant paraître des traces d'évolution. On retrouve le coté vineux du pinot, ainsi qu'un joli boisé, parsemé de note fruits secs, de grillé et de pommes au four. La bouche est un peu mordante mais complexe. C'est indéniable un champagne original et de caractère, un belle trouvaille dans cette soirée, à un prix abordable (34€). On trouve ce champagne également à Toulouse "au temps des vendanges".

Avec l'arrivée des rosés de Reims, nous avons visité l'autre coté des saveurs champenoises, un champagne 100% chardonnay, Jacquesson Avize - Grand Cru 2000, dégorgé au 2ème trimestre 2008, donc bu au moment idéal ! Le premier nez dégageait des arômes d'amandes (certains on même parlait de Calisson d'Aix en Provence, le coté sucré en plus donc), de fleurs blanches (aubépines, acacias), de beurre de noisette et de bonbons au miel. Une bouche plus douce que les précédents (on est pourtant qu'a 3.5g de sucre par litre) marquée également par le miel. Cette sucrosité masque un coté tendu et une compléxité certaine. Ce champagne se trouve assez facilement, nous l'avions acheté au domaine de Lastours à Toulouse, rue du Languedoc.

La grande majorité des champagnes, surtout les plus réputés sont issus d'un assemblage (chardonnay, pinot meunier, pinot noir) méticuleux, fidèlement reproduit d'année en année pour fidéliser un goût et un consommateur...souvent fortuné

Ainsi va le Dom Pérignon 2000. Légendaire. L'histoire du champagne à lui tout seul. Une robe jaune tirant sur le vert, des bulles fines couvrant joliment le tour du verre. Le nez est dentelé par le cuir et le fruit. La bouche est très flatteuse, ronde, ample, certainement beaucoup de sucre résiduel. Pour les connaisseurs, un goût fidèle, mais finalement peu original. Maleureusement, si on prend en compte son prix...on est un peu déçu.

Tout aussi réputé, le Krug Grande cuvée. De loin, le champagne présentant le moins de bulle, on flirte avec le vin. Le nez surprend par son coté "particulier", des fruits murs, des notes animales, un boisé fondu mais bien marqué, du pain grillé et des arômes de moka complète le panel aromatique. La bouche est pleine, généreuse, corsée. Une sensation d'opulence, une belle longueur s'ajoute au caractère bien trempé de cet assemblage. Le meilleur champagne de la soirée, de façon quasi unanime...un poulet à la crème aux morilles pourrait s'avérer le meilleur moyen de le sublimer !

Le dernier Champagne gouté fut un Dom Ruinart Rosé de 1996. Une robe, bien entendu, en rupture avec les précédents, d'un rosé soutenu et d'un bel éclat. Le nez se révèle avec des notes de tabac, de coing et de nèfles. La bouche retrouve la rudesse des premiers champagnes dégustés, austère, elle laisse néanmoins paraître une tendance tannique délicate apportée par le vin rouge dans l'assemblage. Une viande saignante ne serait elle pas un accord à tenter ? Vous pouvez y réfléchir pendant les vacances...

D'ici là, on espère que vous avez apprécié cette dernière dégustation de l'année, qu'elle vous a permis d'appréhender la diversité des effervescents champenois,tant au niveau du cépage qu'au niveau des "maisons". Rendez vous en Janvier 2009, pour une dégustation...originale !