Coompte rendu, dégustation Bourgogne

Nouvelle soirée dégustation, placée sous le signe de la Bourgogne et plus spécialement des vins de la côte de Beaune (par opposition aux côtes de Nuits).  Cette région fait la part belle aux vins rouges même si on trouve également de très bons vins blancs (environ 20%) dont on aura l’occasion de goûter quelques spécimens ! Les vins dégustés ce soir sont tous choisis parmi des 1er crus, situés majoritairement en milieu de coteaux, juste sous les grands crus, la plaine et les hauts de coteaux étant les zones ou l’on trouve les appellations génériques ou village.

On attaque par un vin blanc (100% chardonnay) issu d’une grande maison de négoce, le Clos des Mouches de chez Joseph Drouhin (les Mouches font référence aux « Mouches à miel » car de nombreuses ruches étaient présentes dans cette région. Le premier millésime dégusté (2007), d’une belle couleur dorée clair présente un nez très minéral sur l’anthracite (sols calcaires). Le boisé est très fins avec des arômes de brioche, de beurre frais et de noisette. La bouche est également bien faite avec du gras et une très belle acidité, sans agressivité, donnant de la longueur au vin. Un vin très bien fait pour un départ sur les chapeaux de roues mais à 52€ on en boira pas tous les jours !... Le millésime 2001 (à 82€...) est à l’opposé. La couleur est plus soutenue et le nez, moins ouvert, dégage des notes de cire (début d’oxydation), de fruits très mûrs (compote de pommes) et d’amande (année très chaude). En bouche on retrouve des notes de praliné mais on n’a pas l’équilibre du précédent avec un creux en milieu de bouche et une finale agressive (acidité). Ce vin commence à être sur une pente descendante mais il doit encore parfaitement se tenir à table, avec un poulet à la crème et aux morilles par exemple...

Place maintenant aux rouges avec pour commencer Le clos de Fèves du Domaine Chanson (2007). La robe est rubis soutenu et le nez est marqué par l’eau de vie, le kirch, les fruits à noyaux. Cette sensation d’alcool est confirmée par une bouche très chaleureuse, corsée, sans complexité avec une finale sur l’amertume. On reste un peu sur notre fin car ce cru (29€) était sensé être le plus réputé des crus présentés ce soir. On enchaîne donc avec le premier millésime (2006) des Grèves de Daniel Largeot (un cru d’actualité !). Le nez est plus complexe que le précédent. On retrouve le côté eau de vie mais beaucoup plus de fruits (rouges) et des notes empyreumatiques (mèche de bougie). La bouche est également plus équilibrée bien que pas très longue. A 18€, le rapport qualité prix est bien meilleur. On monte ensuite d’un cran (bien qu’à un prix très intéressant de 17€) avec les Teurons 2005 du Domaine Chanson. Le nez est franc sur le fruit frais et bien mûr (bigarreau). La bouche est bien équilibrée et la finale est d’une longueur très intéressante. A coup sûr le meilleur rapport qualité prix de la soirée pour le vin le moins côté sur le papier ! On termine par un vieux millésime des Grèves (1997). Les notes orangées marquent l’age du vin. Le nez est sur le (vieux) noyau de cerise et la bouche révèle un vin charpenté avec un alcool encore très présent. La finale est un peu rude avec des tanins un peu amers. Le tout manque un peu de finesse. A boire sans attendre.

Voila pour cette soirée ou d’où sortiront vainqueurs les excellents (mais coûteux) blancs de chez Drouhin et la belle surprise des Teurons. Merci à Patrick pour l’organisation de cette soirée et à Robert, présent malgré la fatigue du dernier jour des vendanges. A bientôt pour dégustation qui nous mènera de l’autre côté des Alpes avec nous l’espérons quelques belles découvertes !...